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Généalogie de la famille Bodelin
Généalogie de la famille Bodelin
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17 septembre 2007

Claude Bodelin - génération VIII

Le fils de Pierre Bodelin et Jeanne Gauthier est né en 1847 à Grandchamp, hameau de Neuvy. Lorsque sa mère décède, il est dans sa onzième année. On peut penser que sa belle-mère, Gabrielle Ligerot, participe en partie à son éducation. A la mort de son père en 1874, étant le seul garçon majeur, il devient chef de la famille, une de ses soeurs n'est pas encore mariée.
Auparavant Claude a été mobilisé pour la guerre de 70 avec la Prusse. Il aurait fait partie de l'armée du général Bourbaki. Il aurait été fait prisonnier par les prussiens. Sa belle-fille, ma grand-mère, l'aurait entendu jurer après cette période. Claude était un grand jureur.
Il se marie en janvier 1874 quelques mois avant le décès de son père. Son épouse meurt en accouchant d'un enfant mort-né au mois d'octobre de la même année. Dans ce contexte dramatique, on ne peut pas envisager, et il n'y a aucun témoignage parvenu jusqu'ici, les relations qu'il entretint avec sa belle-mère et ses demi-frères et soeur.
En 1875 il se remarie avec une veuve, Madeleine Bardet. La séparation entre Claude et sa belle-mère doit se situer vers cette période. Lorsque les enfants du troisième mariage de Pierre Bodelin se marieront, les demi-frères Pierre et Gilbert installés à Dompierre sur Besbre, aucun membre de la famille Bodelin ne sera témoin de mariage. Est-ce là le signe d'un réel éloignement ou des circonstances de la vie ?
Claude et son épouse Madeleine vivent à Totelin, à Mont. Deux enfants y naissent. Ils gagnent ensuite Chalmoux, la Tuilerie puis Beauprix. Quatre autres enfants y naîtront. La famille Bodelin vit à Chalmoux jusque vers 1905. Fait important pour les enfants de Claude Bodelin, ils sont concernés par la scolarisation. Jusqu'à présent tous les Bodelins sont illettrés.
La famille s'installe par la suite au domaine de Novillard à Bourbon-Lancy, propriété de l'hôpital de la ville. Les enfants aînés de Claude Bodelin sont déjà mariés. Les deux cadets Antoine et Jean-Baptiste se marient à Bourbon en 1911. Tout ce petit monde vit ensemble au domaine de Novillard semble-t-il.
Claude Bodelin d'après les témoignages recueillis, a une  forte personnalité avec une forte tête. Il mène son monde à la baguette en vrai chef de famille, digne descendant des maîtres de communauté de Chizeuil. Il commande et ne s'en laisse pas compter et en plus est d'une force vigoureuse. Il est braillard, colèreux et bagarreur. Il jure beaucoup.
Quelques anedcotes entendues : un jour de foire à Bourbon-Lancy, il se prit de querelle avec un maquignon en raison d'un prix d'achat du bétail insuffisant à son goût (déjà !). Ils en vinrent aux mains, mais Claude n'a pas le dessus, alors pour se sortir de ce mauvais pas, il mord le doigt du maquignon jusqu'au sang. Bigre !
Il se rend souvent à Chalmoux où il a longtemps vécu, pour retrouver des conscrits, boire un coup et brailler très certainement. Mais il se disait aussi qu'il n'avait pas oublié sa première épouse. Donc un jour où il devait être passablement énervé et peut-être un peu ivre, il avait mis son chapeau à bombe plate sur un côté de la tête et avait rugit : " Nom dé dieu de nom dé dieu j'va faire du sang ... " Les autres compères, peut-être las de ces attitudes ou désireux de faire une mauvaise farce, avaient dételé la jument du "Glaude" des brancards de la voiture. Lorsque celui-ci donna le coup de rein pour se hisser, s'asseoir sur le siège et commander l'animal, s'écrasa au sol avec ... la voiture et son contenu. On peut penser qu'une fois après avoir repris ses esprits, il gueula et vitupéra ou bien se tut vexé de se retrouver dans cette situation.
Toujours est-il qu'un beau jour un de ses fils aînés, Pierre Bodelin eut des mots avec son père et peut-être un peu tout le monde ? Il quitta la ferme et devint facteur. C'était un des premiers Bodelin à quitter la terre. Peu après des arrangements de famille durent se faire puisque, Claude et son épouse et Antoine Bodelin un des fils, s'installèrent dans une autre ferme proche de Novillard, Le Moulin du Roy. L'aîné François et le cadet Jean-Baptiste conduisirent dorénavant le domaine.
A la déclaration de la première guerre mondiale les quatre fils de Claude Bodelin sont mobilisés. Ils s'en sortiront tous les quatre :
François Bodelin fut affecté à l'arrière en raison de problèmes de surdité.
Pierre Bodelin sera affecté à l'armée d'Orient et participera à l'expédition des Dardanelles.
Antoine Bodelin sera prisonnier et en souffrira physiquement après la guerre.
Jean-Baptiste combattra dans les Vosges, sera engagé dans la bataille de la Somme et au Chemin des Dames. Il mourra de maladie pulmonaire suite aux gazages qu'il subit.
Après la guerre la famille Bodelin s'éclate depuis Novillard :
François demeure à Bourbon-Lancy, chez Tachon, puis il s'installera aux Pendées à Maltat.
Pierre sera facteur à Ciry le Noble puis à Bourbon-Lancy.
Antoine s'installera à Lesme au Gué Moucaud.
Jean-Baptiste ira à Vitry sur Loire, à la Picharne.
Claude Bodelin décède chez son fils Antoine à Lesme.
Sa veuve Madeleine décèdera à Bourbon-Lancy en 1940, à l'âge de 90 ans.

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